Le château est attaqué!

Sujet: Le château est attaqué! Dim 16 Mar 2008 - 0:38

Suite de : https://tenebres-et-lumiere2.forumsactifs.com/ile-du-chateau-de-hitil-f21/atterrissage-force-t14.htm#83
(Angel et Adolphe découvrent qu'ils s'aiment et passent une nuit romantique dans la forêt. Cependant, à leur retour...!)

À ses mots, Adolphe sentit son bonheur atteindre son paroxysme. Il en était profondément heureux. Il serra Angel dans ses bras et l'embrassa à nouveau. (Baiser rapide, affectueux, mais pas passionné).
Il avait absolument tout ce qu'il désirait. Il fit un clin d'oeil complice à Angel. Leur secret. Rien qu'à eux. Hé oui! Tant qu'il restait son favorit, Angel aurait bien pû sortir avec n'importe qui (ou presque), il n'en aurait (presque) pas ressentit de colère. Il se sentait porté par un petit nuage.
Main dans la main, ils partirent peu après à pieds pour le château de Hitil. Cela ne leur prit guère plus d'une demi-heure, ce qui révéla qu'ils auraient très bien pu faire ce chemin la veille, mais aucun d'eux ne regretterait jamais la nuit qu'ils avaient passé.
Ils voulaient tous les deux s'adresser au dieu Hitil, bien que leurs raisons soient différentes, ce qui leur permit de rester ensemble même une fois arrivés. Ils se lachèrent cependant la main en arrivant au château. Les rumeurs vont vite et sont mauvaises pour les affaires.
Ils furent surpris cependant, en arrivant à l'entrée, de ne trouver aucun garde pour protteger le passage.
C'est alors qu'ils entendirent un grand fracas provenant de l'intérieur du château. D'un commun accord, ils se ruèrent à l'intérieur. Une scène effroyable les y attendait. La grande salle d'entrée était couverte de corps de soldats déchiquetés, et du sang baignait le sol de toute la pièce.

"Mon dieu, souffla Adolphe, qui a bien pu commettre un tel carnage?"

La réponse était pourtant évidente. C'était sans nul doute une des tribus rebelles qui voulaient voler le pouvoir du dieu Hitil. Comme toutes les précédentes, elles seraient balayées en un rien de temps, ce qui ne leur empêchait pas de faire quelques dégats sur leur passage.
Adolphe se pencha sur un blessé encore vivant. Il lui manquait un bras et une jambe.
"Toi, mon pote, tu vas avoir besoin de moi. Je sens que j'aurai du boulot cette semaine!"
Il se tourna vers Angel.

"Et maintenant? On fait quoi? On y va?"
[bon, ce message est pas terrible, mais je manque vraiment cruellement d'inspiration...]

Sujet: Re: Le château est attaqué! Lun 17 Mar 2008 - 0:16

[T'inquiète donc pas ça va revenir Wink

]

Adolphe ne semblait pas avoir remarqué les tracas qui hantait l'esprit de la jeune beauté.
Celle-ci avait déjà sentit une sale odeur flotter tandis qu'ils n'étaient qu'à mi-chemin du château.
Une odeur très reconnaissable qu'elle avait déjà eut plusieurs occasions de flairer par le passé, elle laissa pourtant rêver encore un peu compagnon. Pourtant, si un danger quelconque s'était alors approché, elle serait prête à l'avertir.
Ils arrivèrent aux portes après s'être lâchés mutuellement.

Adolphe se demandait encore se qui se passait tandis qu'Angel sauvait déjà trop bien à quoi s'attendre.
Elle guetta les alentours tandis que le jeune homme discutait avec un blessé.

Et maintenant? On fait quoi? On y va?

S'enquit-il.
Angel tourna alors vivement son regard sur lui.
Ses yeux bleus le fixèrent durement mais au fond se lisait lisait l'inquiétude.
Elle savait pertinemment ce qu'elle se devait de lui répondre.

On y va?
Désolée, il y a erreur mon chou.

Ce petit surnom affectif n'avait pas à être retenu, n'importe qui pouvait y avoir droit, mais là, il sous-entendait une certaine douceur.

Je te rappelles que tu es un génie, pas un combattant.
Laisse donc ça aux personnes qualifiées, d'accord?

Un point. Son deuxième argument, elle le conserva pour elle-même, il restait d'autres oreilles dans les parages.
Sans lui laisser le temps de répliquer elle s'éloigna dans le tohu-bohu ambiant.
Elle atteignit un coin isolé et y disparut de la vue d'autrui. Dans le même temps un grand loup au pelage virant au roux sortit, apparemment de nulle part.
La bête ne mit pas longtemps à mettre en fuite une grande partie des assaillants des remparts.
Certains blessés, d'autres pas. Certains chanceux, d'autres pas.

Vu la suite des évènements la chance d'Angel appartenait maintenant à la seconde catégorie.
Elle s'était bien imaginée qu'Adolphe aurait été, comme beaucoup d'autres, berné par l'apparence de la jeune demoiselle. Cependant elle n'avait pas penser à ce que ce dernier finisse en plein milieu de ce chantier.
Encore moin de finir ainsi, en face de lui.

Le grand loup s'immobilisa à la vue du jeune homme, ébahit.
La bête été tiraillée entre sauvegarder les apparences en s'enfuyant et le fait que tout danger restait très présent
Et vu ses aptitudes l'homme ne ferait pas longs feu une fois confronté à un combattant aguerrit.
Que voilà un cruel dilemme.
S'il était blessé, la créature en deviendrait folle, pas là, pas maintenant.

Sujet: les bombes Mar 18 Mar 2008 - 21:25

Laisser se battre les personnes qualifiées? Adolphe ne se le laissa pas répéter. Il n'était pas du tout à l'aise dans un combat. Non seulement il ne savait pas se battre, mais il était d'idéal non-violent et n'utilisait l'épée que lorsque c'était absolument nécéssaire.
Il laissa donc aller Angel, dont il savait qu'elle avait les qualités requises pour se débarrasser des rebelles, du moins en bonne partie.
On ne devient pas mercenaire du dieu Hitil si on a pas un minimum de savoirs-faire.

Pourtant, en la voir partir ainsi, si frêle et si fragile, au devant du danger, il sentit son estomac se nouer. Non! Il ne devait pas douter d'elle. Il lui faisait confiance. Elle savait ce qu’elle faisait.
Il ressassa donc sa crainte et entreprit de faire ce qu’il faisait le mieux: bricoler.

Adolphe était un génie de la mécanique et savait fabriquer des protèses mécaniques d’une précision remarquable. Il y avait dans la pièce ou il se trouvait un certain nombre de blessés à qui ces membres artificiels seraient nécéssaires dans les plus brefs délais. Il s’empressa donc de prendre les mesures de chacun, geste qui parraissait totalement hors contexte dans sa situation. (Imaginez la scène: Un champ de bataille ravagé au milieu duquel un petit bonhomme se penche sur les blessés pour les mesurer, sans raison apparente).
Mais Adolphe savait ce qu’il faisait.

Cependant, il fut interromput par un sifflement bruyant dont il ne mit guère de temps à comprendre l’origine de se bruit. Une explosion violente se fit entendre un instant après dans la pièce voisine. Aussitôt, Adolphe sentit son pouls s’accélérer.
Une... bombe? Sans aucune magie? Impossible! Pour posséder une telle arme, ces rebelles devaient posséder un budget démesuré, et une connaissance guerrière exceptionnelle! Second sifflement, suivit d’une nouvelle détonation. Le coeur d'Adolphe se mit à battre furieusement. Il fallait prévenir Angel!

Craignant qu’une bombe n’explose dans la salle où ils se tenaient, il traîna les blessés à l’extérieur aussi vite qu’il le put, puis se rua dans les escaliers qu’il gravit quatres à quatres. Prévenir Angel! La prévenir à toux prix! Et Hitil aussi!
Ces cinglés avaient de quoi détruire le château! Il arriva à l’étage suppérieur. Des corps jonchaient le sol. Alliés, ennemis... Tous se ressemblaient. La mort, partout. Adolphe retint un haut-le corps.

Soudain, sans qu’il ne s’y attende, un énorme loup roux surgit devant lui. Les jambes du jeune homme se mirent à trembler. Soudain, se regard croisa celui du loup. Bon sang, ce loup... C’était impossible! Ça ne pouvait pas être... Il ressemblait à...!
Il se secoua. Les choses allaient trop mal pour qu’il songe à sa petite histoire de coeur, et il ne fallait pas qu’il s’habitue à voir Angel partout! Non mais ho! N’importe quoi!

Il ne s’était jamais trouvé devant pareil animal, et ne savait pas comment réagir. Fuir aurait sans doute était la meilleure option dans une situation normale, mais il ne pouvait pas se le permettre; d’autant que l’animal n’était apparement pas menaçant. Le temps pressait. Comment retrouver Angel? Comment contourner cet obstacle?

C’est alors qu’une bombe explosa.
Tout près.
Trop près.

[à préciser: À Tameria, les bombes sont extrèmement rares. Adolphe les connait car c’est son domaine, mais une personne non spécialisée n’est pas sencée connaitre leur existence; d’où l’importance de prévenir Angel.]

Sujet: Re: Le château est attaqué! Mer 19 Mar 2008 - 18:23

[Héhé, t'as vu!? Razz

]

Des explosions avait démarrer de nulle part, et la bête ne savait pas comment.
Déjà que ces sifflements n'étaient pas facile à supporter, surtout avec une ouïe aussi développée que celle de l'animal, alors les explosions, elles ébranlaient un instant les tympans.
Pourtant, elle réussit à noter une chose, chaque explosions était précédée par un sifflement.
Une sorte de compte à rebour, en déduisit-elle.

Et là, au moment où elle restait figée de stupeur et de crainte, Angel sentit son coeur étouffer.
Un nouveau sifflement!
Au milieu de son immibolité elle fut submergée de toutes pensées floues et mélangées.
La peur de sa nature, de la réaction d'Adolphe, du sifflement, des conséquences, des maigres options possible.
Pourtant il fallait réagir et vite.
Son sang ne fit qu'un seul tour, sans qu'elle ai put s'extraire de la confusion.

Pourtant, une chance, l'instinct prit le relais.
La logique et la raison étaient bien trop confuses que pour compter dessus.
L'instinct prit donc le relais, l'animal bondit rapidement, beaucoup auraient prit cela pour une attaque.
D'un bond colossal, il ne fallut même pas une foulée pour atteindre l'homme.
La forte créature avait baissé la tête, et le plat de son crâne frappa violemment contre le poitrail de l'ingénieur qui fut propulsé quelques mètres, peut-être 2 ou 3, plus loin.
Mais ce fut déjà tard, l'explosion gronda dans le dos de la bête dont le poil avait à craindre.
Et un japement plaintif ne put être retenu, et toujours guidée par réflexe, elle se redressa rapidement.

Le choc n'avait pas été doux, à cause de l'impact Angel avait été elle aussi projattée et ce sur le jeune homme, mais se redressa rapidement.
C'est en se redressant qu'elle ressentit l'impact de l'explosion, et pas qu'un peu.
Adolphe avait une petite perte de connaissance alors elle reprit sa forme normale et se décida à le réveiller, mais doucement quand même.
Elle le vit, de ses yeux inquiets, reprendre ses esprits petit à petit.

Est ce que ça va?

Elle aurait voulut s'excuser autant que possible mais se serait reconnaitre les évènements d'avant, et elle avait trop peur de sa réaction.
Cependant, il fallait se contenir et aussi s'éloigner de cet abattoir, ces choses éxplosaient de toutes part et en plus elles étaient dur à éviter.
Angel aida le jeune homme à se relever et le soutint pour lui éviter trop d'éfforts inutiles.

Je vais te sortir d'ici ne t'inquiète pas.

A présent elle se contenta de quelques flammes pour dégager la voie et éloignés ceux qui s'opposeraient à leur chemin. Une fois arrivé dans un lieux, a première vu, sûr elle se reposa au sol de tel façon qu'il soit bien installé.
Ensuite elle se posta, en tailleur, juste face à lui et le questionna du regard.
"Pourquoi es tu venu? Pourquoi t'es tu exposé comme ça?"
Et en même temps elle eut peur qu'il ne lui ai pas accorder confiance.

Sujet: réparations Jeu 20 Mar 2008 - 22:46

Lorsque la bombe explosa près de la tête d'Adolphe, il sentit que les flammes allaient le rôtir sur place. C'est alors que le loup se projeta sur lui avec une violence inouïe, le propulsant avec force et le sauvant de justesse d'une mort rapide mais douloureuse. Dès cet instant, les choses alèrent si vite qu'Adolphe n'eut d'autre choix que de déconnecter son cerveau, chose qu'il n'avait pas l'habitude de faire. Il ne reprit ses esprits qu'une fois assis dans l'herbe, hors du château, dans une sécurité relative et près d'Angel. Le regard de cet dernière était rempli d'interrogations. Adolphe se redressa, ce qui produisit une douleur violente dans ses cotes. Il eu un petit gémissement, puis se mit à l'aise pour parler. Angel n'était pas la seule à l'écouter. Tous les soldats encore conscients qui étaient autours d'eux le regrdaient, attendant des réponses.

"Nos ennemis, des rebelles vraisemblablement, utilisent des armes très rares et très coûteuses qui portent le nom de bombes. Elles fonctionnent grâce à une énergie mécanique, sans aucune source de magie. Elles possèdent, comme vous aurez pû le constater, une puissance dévastatrice, autant pour les êtres que pour les objets ou les bâtiments. Elles sont réglé pour exploser au bout d'un cerain temps après leur activation pour par l'intermédiaire d'un détonnateur."

Voila pour les détails techniques. Les soldats hochaient déjà la tête d'un air entendu. Ils étaient visiblement un peu rassurés de savoir à quoi ils avaient affaire. Un lieutenant colonel qui était blessé à la jambe fit signe à ses officiers de s'approcher. Ils discutaient probablement tactique et mettaient un plan au point.
Lorsqu'Adolphe fut certain qu'ils ne faisaient plus attention à lui, il se tourna vers Angel.

"Pardon... Je devais absolument te prévenir... Je t'ai cherché mais..."
Mais au fait... Comment s'était-il retrouvé là? Le loup roux lui revint soudain en mémoire...
Il décida d'en parler plus tard. Ils avaient tous les deux du pain sur la planche.

"Il faut à tous prix avertir Hitil. Dieu ou pas, je ne suis pas certain qu'il connaisse les capacités monstrueuses des bombes. S'il n'intervient pas très vite, il n'y aura bientôt plus ni soldats ni château. Tu peux te charger de cette mission? De mon côté, je me charge des blessés."

Avant même d'écouter la réponse d'Angel, il se releva douloureusement (toujours ses côtes), mais fit signe à Angel que ça allait. Il s'approcha des blessés et commença des bandages grossiers. Après quoi il sortit quelques outils qu'il transportait toujours sur lui et, à l'aide de morceaux d'armures des soldats, commença à fabriquer les protheses des soldats, en commençant par la jambe du lieutenant colonel.

Sujet: Re: Le château est attaqué! Sam 22 Mar 2008 - 23:35

des bombes? Une nouvelle arme dont elle appris les bases techniques en écoutant Adolphe répandre une partie de son savoir aux gens alentours.
Au moins maintenant elle savait à quoi s'attendre et pourrait quelques peu prévenir leur impact.
Une idée lui vint à l'esprit, une idée qui pourrait éviter que ces engins ne transforment le château en ruines.
Il faudrait quand même demander un détail pour appuyer cette illumination.

Pardon?!
Il avait bien raison de demander pardon!
Même pas quelques heures après qu'elle se soit attachée à lui voilà qu'il se jetait dans la gueule de l'ennemi et qu'il manquait d'y passer, alors là pardon n'est peut être pas trop approprié!
Elle aurait été tentée de lui assener une légère gifle pour ça mais elle se dit que ses côtes brisées devraient lui suffirent mais elle ne se retint quand même pas de lui faire des reproches, une fois les oreilles indiscrètes éloignées.
Elle était quasiment en train de lui gueuler dessus mais elle se retint de ne pas crier.

Pourquoi crois-tu que je t'ai déconseillé de renter dans le château?!
C'est un vrai coupe-gorge, ça aurait put être bien pire que ça!
Tu veux mourir ou quoi? Si c'est le cas t'aurais dut y penser avant...

Sa dernière phrase avait été de plus en plus ténue jusqu'à s'évanouir avant la fin.
La jeune demoiselle se retourna et il lui demanda de prévenir Hitil.
Elle resta un instant figée tandis que lui commença à travailler sur les "soins" des blessés.
A peine eut-il commencer son labeur que la dame revint et lui retira ses outils.

Toi aussi tu es blessé je te rappelle alors bouges pas trop, sinon tu pourrais te trouer le bide avec tes os cassés.

Au juste, tes "bombes", est-ce qu'une forte chaleur peut les faire exploser prématurément?

Questionna-t-elle rapidement avec un ton rude et tranchant, Adolphe répondit en hochant de la tête.
Et c'est seulement après qu'elle retourna dans la bâtisse, emportant avec elle les outils.
Juste au cas où il aurait voulut outrepasser ses conseils.

Angel marcha a travers la cohue d'un pas rapide et décidé, sa chevelure de feu volant dans son dos.
Elle prit la direction des appartements d'Hitil et, de mauvaise humeur, réagit autour d'elle sans perdre de temps.
D'un mouvement de bras elle enflammait quiconque osait s'attaquer à sa personne et elle eut le même geste vers les rebelles qui se trouvaient trop près, laissant perplexe les soldats du Dieu à qui elle avait éviter ce travail.
De plus, connaissant maintenant le système, en gros, des bombes elle réagissait dés qu'elle entendait un sifflement et envoya une bourrasque enflammée pour qu'elles explosent avant d'atteindre le sol.
Ceci rendait moindre les dégâts provoqués, mais le choc était amplifié.

Partout où elle passait sa rage avait rendu une nouvelle ambiance aux lieux.
Lorsque son être arriva devant les grandes portes du Dieu elle les ouvrit à la volée, une entrée très bruyante.

Hitil!

S'écria-t-elle elle pour que le Dieu vaniteux daigne se montrer.

Assis sur un fauteuil, les yeux fermés, le Dieu semblait dormir. Mais il ne dormait pas. Il n'en avait pas besoin. Les bras légèrement posées sur les accoudoirs, ses longs cheveux blonds encadrant son visage, fin et doux, il ressemblait à une de ces statues des rois de jadis, de ces rois qui allaient au combat avec leurs soldats, qui étaient justes et bons. Hitil, le Dieu Suprême, était de loin l'être le plus puissant de Tameria. En lui s'étaient concentrés toute la forces des scellés, dès leur destruction. Il était, pour ainsi dire, invincible. Il avait gagné de nombreux pouvoirs depuis l'Ultime Combat. Parmi ceux-ci, le don de voyance. Il savait tout ce qu'il se passait sur Tameria. Il savait que dans moins d'une heure, des rebelles attaqueraient. Il savait quelles armes ils comptaient utiliser. Il savait aussi qu'Angel, simple mercenaire à son service, viendrait bientôt troubler le calme presque magique du lieu.

Le lieu en question était une chambre, vaste, bien éclairée, de l'aile Nord du château. Les appartement du Dieu. Quatre murs encadraient de nombreuses fenêtres, faisant baigner la pièce dans la lumière du jour. Le sol était couvert du étoffe douce, extrêmement douce, telle de l'herbe humide encore de la rosée du matin. Le pied la foulait avec plaisir, sans jamais s'en lasser. Quelques meubles, placés ça et là, avaient une fonction purement décorative, mis à part une table basse de verre et le fauteuil où le Dieu était assis.

Hitil resta immobile des heures durant. Il voyait tout Tameria. Il voyait tout son domaine. Il avait vu la nuit qu'Adolphe et Angel avait passée. Il savait pourquoi il fallait que cette romance cesse. Il avait aussi vu ce Foénor, mais une puissance magique trop élevée l'empêchait de le suivre à nouveau. Il ne savait pas ce qu'il était devenu. Et peu lui importait, en fait. Rien ne pouvait l'inquiéter. Après un long temps d'immobilité, Hitil se leva. Il se dirigea vers une armoire, et en sortit un petit coffre. Il l'ouvrit délicatement et s'empara de la petit fiole de liquide noir qu'il contenait. Il remit le coffre en place et ouvrit la fiole, avant d'en boire le contenu. Il lâcha aussitôt la fiole, qui s'écrasa par terre en un bruit de verre brisé. Une sensation de brûlure s'empara de sa gorge, une intense douleur lui déchira l'estomac. La douleur remonta à la tête, il eut l'impression qu'elle allait exploser. Tout son corps le brûlait, il n'existait plus rien à part cette douleur atroce, mortelle... Un bruit sourd retentit au loin dans le château. La bataille avait commencé. Mais il n'en avait que faire. Rien ne comptait, si ce n'est l'atroce douleur qui lui déchirait les muscles, les organes, qui faisait brûler sa chair, qui le rendait aveugle à toute autre chose... Puis, soudain, tout cessa. Oh, il n'était pas mort. Il ne pourrait pas mourrir de cette façon. Le cyanure ne l'avait pas tué.

Suffoquant, une rage incontrôlable s'empara de lui. Enhurlant, il envoya une boule de feu sur un vase sélénite qui vallait plus de 1.000.000 croublons. Une larme brûlante coula le long de sa joue. Pourquoi ne mourrait-il pas ? Pourrait Poussière était-elle morte ? Pourquoi la puisssance des scellés le gardait-elle en vie ? Pourquoi était-il le seul à avoir survécu ? Questions qui resteront à jamais sans réponse.

Angel approchait. Il repris peu à peu son apparence sereine. Il se rassit. Quelques secondes plus tard, Angel fit irruption dans la pièce. Elle hurla, le Dieu lui apparut. Un léger sourire au lèvres, il toisa la mercenaire un instant. L'instant d'après, elle ressentit une douleur atroce dans le crâne. Hitil détestait qu'on lui manque de respect. Et il punissait toujours ceux qui en avaient le cran. Il parla d'une voix douce et calme.

"Angel... J'aimerais ne pas avoir à te remettre à ta place trop souvent. Tâche de te souvenir, à l'avenir, que le maître, c'est moi."

Hitil avait l'habitude de parler aux gens de cette façon : une voix douce, mais des paroles dures.

"Si tu penses m'apprendre que le château est attaqué, je suis navré de te faire remarquer que je le sais. Et si tu comptes me demander d'intervenir, je te répondrai que je le ferai quand je le jugerai utile."

Le Dieu regarda la jeune femme, souriant toujours. Il était certain qu'Angel allait répondre, tenter de le convaincre ou s'emporter.

Angel savait très bien à quoi s'attendre après avoir hurler de la sorte le nom du Dieu, il faut avouer que ce n'était pas la première fois qu'elle lui manquait de respect. Et puis quoi encore?
Mais elle a déjà put endurer bien pire douleur vu son passé et le mal de tête de semblait pas trop l'affecter, elle ne manifesta sur l'instant qu'un regard de colère.
Jamais elle ne s'écraserait devant ce gamin prétentieux. Elle ne travaillait pour lui que par ce qu'il payait mieux que tout les autres.
Il ne semblait pas encore avoir assimiler ce concept!

Angel se tut un instant, non pas par ce qu'elle l'écoutait, non, elle avait juste senti une odeur reconnaissable. Ses yeux bleus scrutèrent la pièce et retombèrent sur la fiole brisée et un peu plus en arrière plan, un vase en éclats.
Depuis le temps qu'elle côtoyait Hitil, elle savait plus ou moins de quoi il s'agissait.
Bras croisés, elle finit par regarder Hitil histoire de dire "C'est bon? T'as finit ton sermon?", puis lorsqu'il eut quand même finit son petit cinéma, elle se rapprocha à grand pas.
Elle arriva face à lui un air décidé accroché au visage. Une fois arrivé assez près d'Hitil elle arbora un large sourire comme charmeur.

Il aime utiliser un ton gentil? Bon on va voir s'il aime qu'on joue au même jeu que lui.
Elle prit une voix... assez douce en gardant un sourire aux lèvres.

Le maitre? Pour eux oui peut-être mais pour moi ce n'est la cas. Tu as beau être un Dieu, ça ne te fera pas gagner mon estime ni ma loyauté, je suis, comme tu les ais bien, une mercenaire, ce qui signifie que je prend les offres qui me plaisent, je n'ai donc aucun compte à rendre sauf le travail demander sur la paperasse.
Il n'est don nullement question d'un quelconque respect, car tu n'est pas mon "Maitre" mais mais tu est mon gagne-pain.

Angel passa derrière le siège du mégalomane et commença à lui chuchoter à l'oreille avec toujours cette voix douce et enivrante tout en fixant le cyanure des yeux.

Je ne te demande pas d'intervenir, je veux que tu sache...
Que ces gens là meurent mais que eux n'en ont pas spécialement envie.
Certains ont des gens qui les aiment et qui voudraient les voir revenir!

Angel avait insister sur certains mot pour pouvoir ainsi 'impliquer un temps soit peu d'avantage et le faire sortir de son égoïsme pour un instant.
ET même, le troubler.
Avant de se retirer, elle franchit les quelques millimètre de séparation et posa un baiser pour mettre en évidence le contraste de son ton et de ses paroles, ensuite elle s'éloigna de nouveau et attendit de voir comment régirait le "Maitre".